Contribuer au programme Jeunesse paix sécurité des Nations Unies commande la réalisation d’actions qui accroissent l’implication des jeunes dans les instances de prise de décision mais également dans les mécanismes de prévention et de gestion des conflits. C’est dans ce cadre que WANEP-TOGO a formé cent-vingt (120) jeunes de huit (8) communes de la région des savanes sur la prévention et gestion des conflits du 15 au 18 novembre 2022.
Une initiative réalisée avec l’appui de l’UNICEF-Togo
Ces rencontres de formation qui s’inscrivent dans le cadre du projet « Mise en place des plateformes d’échanges, de partage de connaissances et de bonnes pratiques pour la prise en compte des préoccupations des jeunes dans les plans de développement communaux » financé par le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), visent à renforcer les capacités et le rôle des jeunes dans la prévention et la gestion des conflits communautaire, la lutte contre l’extrémisme violent et la radicalisation.
Soixante-onze (71) jeunes hommes et quarante-neuf (49) jeunes filles au total ont pris part à ses rencontres, âgés de 18 à 35 ans (soit 41% filles et 59% de garçons). Ceux-ci ont été regroupés sur quatre (4) sites, à raison de trente (30) jeunes par sites, à savoir, Mandouri (15 novembre 2022), Tami (16 novembre 2022), Dapaong (17 novembre 2022) et Mango (18 novembre 2022).
Cette série de formation a été organisée au profit des jeunes issus des communes de Kpendjal 1 (Mandouri), Kpendjal 2 (Borgou), Tône 1 (Dapaong), Tône 2 (Tami), Tône 3 (Naki-Ouest), Tône 4 (Korbongou), Oti 1 (Mango) et de l’Oti-Sud 1 (Gando).
Des sessions ayant pour but de créer un nouveau modèle de jeunes
Plusieurs thématiques ont été développés au profit des participantes et participants. Ces sessions ont principalement porté sur :
- Résolutions 2250 du Conseil de Sécurité des Nations unies
- Rôle des jeunes dans la Coproduction sécuritaire
- Prévention et gestion des conflits et la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme
- Rôles et obligations du jeune leader / attitude du jeune pour un développement local inclusif
- Exploitation et abus sexuel : rôle des jeunes
Ces rencontres ont permis également aux jeunes d’identifier quelques sujets préoccupants de paix et de sécurité de leur commune ou frustrations pouvant conduire à des conflits communautaires et aux problèmes sociaux contemporains tels que la radicalisation, l’extrémisme violent, les crimes organisés et le terrorisme. De plus, les participants ont exprimé les besoins des jeunes et des femmes, en lien avec les actions de développement communale et avec les activités génératrices de revenus pouvant bénéficier de financement.
Au terme de ces sessions de formations, les jeunes ont vu leurs capacités renforcées en prévention et gestion des conflits communautaires, la lutte contre l’extrémisme violent et le radicalisme. Mais aussi, ont été outillés sur leur rôle et responsabilité en matière de développement locale en lien avec la résolution 2250 et 1325 du Conseil des Nations Unies.
Outillés pour agir
Pour de nombreux jeunes participants, ces sessions étaient une première occasion d’évoquer devant tous les réalités et particularités de leur localité, mais aussi une occasion de se projeter en tant qu’acteurs de changement positif.
Au cours de cette activité, l’un des jeunes formés, artiste de son état, a exprimé sa reconnaissance en offrant un tableau illustrant des jeunes faisant une chaine pour la paix et la sécurité dans la région des savanes
Les jeunes bénéficiaires, dotés en compétences et connaissances devront dans les prochains jours, animer des sessions d’échanges, de partages de expériences et de connaissances avec des responsables issus des CCPLEV, CLP et mairies, afin de les amener à se saisir des enjeux de leurs communautés et se positionner en leaders. Des actions de sensibilisations, groupes de parole et émissions radios animés par les jeunes sont également prévus.